第46巻 (2005)第46巻http://repository.seinan-gu.ac.jp/handle/123456789/652024-03-29T11:47:28Z2024-03-29T11:47:28Z道徳の在処を求めて―19世紀フランス社会思想の探求(一)北垣, 徹http://repository.seinan-gu.ac.jp/handle/123456789/3062021-11-10T05:09:06Z2005-02-01T00:00:00Z道徳の在処を求めて―19世紀フランス社会思想の探求(一)
北垣, 徹
2005-02-01T00:00:00ZSur le sublime de Longin à Hugo武末, 祐子http://repository.seinan-gu.ac.jp/handle/123456789/3072021-11-10T05:09:06Z2005-02-01T00:00:00ZSur le sublime de Longin à Hugo
武末, 祐子
La polémique du sublime dans l’histoire de la littérature semble active dans la période qui va de 1674 à 1827. 1674 est l’année où Boileau publie sa traduction du Traité du sublime du pseudo-Longin laquelle connaît beaucoup de succès, et 1827 est l’année où paraît la Préface de Cromwell qui n’a pas moins de retentissement. Cette polémique montre que le sublime est traité tantôt dans des ouvrages du courant orthodoxe, tantôt dans ceux de l’opinion libérale. Elle traverse pendant cette période non seulement les plans littéraire et artistique mais aussi les plans métaphysique, psychologique et onthologique. La Préface de Cromwell de Victor Hugo, emblème de la bannière romantique, possède pour les jeunes écrivains du XIXe siècle une valeur importante qui permet de prendre conscience de la rupture décisive avec la littérature classique. Mais l’alliance du sublime et du grotesque ou plutôt la puissance du grotesque sur laquelle insiste Hugo peut-elle se présenter comme un bien-fondé de la nouvelle poétique pour bouleverser le principe du beau classique basé sur un rapport équilibré ? Certes, la méthode de Hugo pour caractériser la poésie moderne consiste d’abord à fixer le commencement des temps modernes qu’il qualifie de dramatiques sur la naissance du christianisme, et ensuite à ébranler l’esthétique classique appuyée sur les règles et les codes. L’argumentation hugolienne montre que le sublime parvient, en se sclérosant, à l’impasse entre les mains d’un poète comme Delille ou d’un critique comme La Harpe, sans nier bien entendu les génies classiques tels que Corneille, Racine ou Molière. Pour lutter contre l’école du « bon goût », Hugo souligne le mélange du sublime et du grotesque dans l’oeuvre dramatique. Cet argument aboutit à réaffirmer la puissance du génie littéraire. Hugo bat le dogmatisme classique avec l’existence du génie comme arme. Dans cette analyse hugolienne, cependant, le terme sublime est-il employé dans le même sens que chez les écrivains classiques ? Le poète mentionne en effet la présence de Longin au cours de son analyse historique. Mais en inventant le substantif « grotesque » comme notion antagoniste du sublime, il semble minimiser le pouvoir du sublime. Le discours évolue comme si Hugo ne semblait pas connaître la polémique du sublime depuis le Traité de Longin. D’ailleurs, le poète, tandis qu’il consacre toute son érudition au développement du grotesque, n’explique pas beaucoup sur le sublime. Pour ce dernier il affirme d’abord que « la beauté universelle que l’Antiquité répandait solennellement sur tout n’était pas sans monotonie ; la même impression, toujours répétée, peut fatiguer à la longue, » constate ensuite que « le sublime représentera l’âme telle qu’elle est, épurée par la morale chrétienne », et cite, enfin, des exemples d’héroïnes sublimes : Juliette, Desdémona et Ophélia, toutes étant des personnages shakespeariens. Pourquoi nous fournit-t-il des interprétations si fragmentaires(références à l’Antiquité, au christianisme et aux oeuvres de Shakespeare)et si négatives(monotone et fatigant), et des modèles si peu nombreux ? Par ailleurs, Hugo oppose le sublime au grotesque, mais déplace parfois son argumentation sur le beau et le laid. « Le beau n’a qu’un type ; le laid en a mille. »« Il serait surabondant de faire ressortir davantage cette influence du grotesque dans la troisième civilisation. Tout démontre, à l’époque dite romantique, son alliance intime et créatrice avec le beau. » Le sublime et le beau sont-ils synomymes chez Hugo, alors que dans l’histoire poétique on discute de préférence sur leur distinction ? De plus, le sublime et le grotesque sont les deux idées antithétiques au début de la Préface, mais sont ambivalents vers la fin : « Où voit-on médaille qui n’ait son revers ? talent qui n’apporte son ombre avec sa lumière, sa fumée avec sa flamme ? » Pourquoi y a-t-il ce glissement presque imperceptible dans le discours hugolien ? Pour mieux voir ces problèmes et y répondre convenablement, il faudrait les approcher du point de vue du grotesque ainsi que du sublime. Dans cet article cependant nous nous contentons de focaliser notre étude non sur le grotesque mais sur le sublime. Nous tenterons d’y montrer les oppositions produites dans le débat du sublime sur quatre plans différents : artistique, philosophique, psychologique et onthologique. Nous verrons que Hugo ramène systématiquement ces contradictions du sublime à l’idée du génie et comment il les refond dans son principe esthétique du sublime et du grotesque.
2005-02-01T00:00:00Z« Décider » au Japon et en France — A propos des difficultés d’ordre culturel rencontrées par les entreprises françaises qui travaillent avec le Japon —アズラ, ジャン=リュックhttp://repository.seinan-gu.ac.jp/handle/123456789/3052023-11-01T04:16:39Z2005-02-01T00:00:00Z« Décider » au Japon et en France — A propos des difficultés d’ordre culturel rencontrées par les entreprises françaises qui travaillent avec le Japon —
アズラ, ジャン=リュック
Dans les témoignages que rapportent la presse, les ouvrages de communication interculturelle, et aussi dans les témoignages que j’ai pu recueillir par ailleurs, les chefs d’entreprises et les cadres français font apparaître de nombreux malentendus liés aux différences culturelles et aux divergences profondes sur la façon de gérer une entreprise. Ces divergences sont par exemple apparues de façon cruciale au cours de la période où s’est concrétisé l’accord entre Renault et Nissan. Pendant et après les négociations, les dirigeants japonais et occidentaux ont témoignés de « leurs visions différentes de l’entreprise » et des « difficultés à surmonter pour se comprendre ». Les théories pour expliquer ces difficultés sont diverses, mais en général, les Français attribuent personnellement leurs difficultés à des attitudes japonaises telles que le refus de dire « non », l’inefficacité en réunion, ou encore le non respect des spécifications prévues. Les Français sont pris dans le paradoxe suivant : à la fois ils reconnaissent qu’en général les entreprises japonaises sont efficaces et performantes, mais en même temps les méthodes de travail des personnes avec lesquelles ils sont personnellement confrontés leur paraissent particulièrement inefficaces et confuses. De même, les cadres et dirigeants Français sont en général des admirateurs de la culture japonaise, mais ils ne saisissent pas cette culture et attribuent leurs difficultés à des codes d’honneur ou à des motivations japonaises qui n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité de la culture d’entreprise japonaise. Les négociations entre entreprises françaises et entreprises japonaises buttent souvent sur des différences culturelles. Dans cet article, je vais développer le point de vue selon lequel la difficulté est en aval des différences de surface que les Français peuvent percevoir. Cette difficulté tient dans la différence entre les processus français et japonais de prise de décision dans l’entreprise. Je vais essayer d’expliquer pourquoi les Français ne perçoivent pas ces différences et pourquoi ils ne peuvent pas modifier leur système de prise de décision en conséquence. Alors que les décisions à la japonaise tendent à être lentes, concertées, organisées autour de processus progressifs, et répercutées par un processus d’aller-retours entre la hiérarchie et la base, les décisions à la française tendent à être verticales, non concertées, immédiates, et basées sur la responsabilité individuelle. Le processus français pose des problèmes très clairs d’efficacité : arbitraire de la décision, absence de concertation, ignorance des problèmes spécifiques, réactions de la base(grèves, contestations), refus d’appliquer les décisions(même par certains cadres), etc. Néanmoins le processus français de décision ne peut guère être modifié car il s’inscrit dans un contexte social complexe et dont les origines remontent à plusieurs siècles. En ce qui concerne les négociations entre entreprises françaises et entreprises japonaises, certaines difficultés pourraient être aplanies du côté japonais par de simples précautions de language, par une clarification des objectifs des réunions, par l’acceptation du fait que les français ne mélangent pas le temps de travail et le temps de loisir, et peut-être aussi par une meilleure prise en compte des spécifications prévues dans les processus de fabrication. Du côté français, le problème concerne surtout une mauvaise compréhension(voire une ignorance)du processus de décision à la japonaise. Il s’agit donc dans un premier temps de former les cadres et les négotiateurs, en les amenant à une meilleure connaissance de ce processus de décision et de la culture d’entreprise japonaise, en général. Par ailleurs, il s’agirait d’accepter, au moins dans le travail en contact direct avec des négociateurs, des acheteurs ou des fournisseurs japonais, d’avoir des limites plus floues entre le temps de travail et le temps de loisir, de prendre en compte le fait que les réunions peuvent se prolonger, et d’accepter des temps de négotiation très longs portant sur tous les détails des opérations à venir.
2005-02-01T00:00:00ZDe l’instruction à l’éducation:le rôle de l’enseignement de la lecture dans Bouvard et Pécuchet de Flaubert和田, 光昌http://repository.seinan-gu.ac.jp/handle/123456789/3082021-11-10T05:09:06Z2005-02-01T00:00:00ZDe l’instruction à l’éducation:le rôle de l’enseignement de la lecture dans Bouvard et Pécuchet de Flaubert
和田, 光昌
Pourquoi Flaubert a-t-il choisi l’éducation comme le dernier thème de son oeuvre ? On sait que Flaubert prétend écrire le dernier chapitre de Bouvard et Pécuchet pour montrer que « l’éducation, quelle qu’elle soit, ne signifie pas grand-chose, et que la nature fait tout ou presque tout1». Avec le garçon voleur et la fille perdue, la démonstration semble bien faite. C’est une belle illustration du « défaut de méthode dans les sciences. » Mais cela n’explique pas pourquoi l’éducation doit venir après les autres sciences. Bien entendu, on pourrait alléguer une raison inhérente à la diégèse du roman : les deux bonshommes ne pourront pas aborder la pédagogie pour enseigner les sciences aux enfants avant qu’ils les aient apprises euxmêmes. Cependant, au-delà de cette explication, il nous semble possible d’y reconnaître une constante, un souci flaubertien, une prise de conscience du fonctionnement « moral » de la fin du récit. On sait que toute fin du roman flaubertien est construite volontairement polémique. C’est un écrivain très attentif à la fin de l’oeuvre, à la manière dont elle cesse de raconter et rend sa liberté au lecteur. En effet, l’écrivain ne peut finir un récit sans tenir compte de son effet moral. Dans le roman flaubertien, la fin de l’oeuvre et la moralité sont inséparables l’une de l’autre. Or, qu’est-ce qu’il y a de mieux que l’éducation des enfants pour parler de la morale ? Ce chapitre a pour dénouement la chute des enfants. La place de l’éducation s’explique ainsi, du moins partiellement, par le souci qu’a l’auteur de privilégier la fin du récit comme lieu d’interrogation sur les rapports entre l’excipit et le fonctionnement « moralisateur».
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